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Stage du 24/11 au 19/12 2014

Le Théâtre de la Ville

2ème année de BTS

C’est dans le cadre de ma deuxième année de BTS audiovisuel en option « métier du son » que j’ai réalisé un stage de quatre semaines (du 24 novembre au 19 décembre 2014) au Théâtre de la Ville. Pour cette seconde période de stage je recherchais un stage dans le spectacle vivant ou l’événementiel. Ce secteur du son m’intéressait beaucoup et, n’ayant jamais eu la chance d’y travailler, mon stage était l’occasion parfaite pour me faire une idée concrète de ce domaine du son. De plus, en étant stagiaire au Théâtre de la Ville, j’allais pouvoir découvrir beaucoup de configurations différentes de part la diversité de la programmation (pièce de théâtre, spectacle de danse, concert de musique du monde ou de musique classique). Après une présentation du Théâtre de la Ville ainsi que du matériel qui m’a permis d’évoluer pendant cette seconde période de stage, j’aborderais les différentes tâches auxquelles j’ai pu participer et plus particulièrement celle du dernier jour de mon stage : le concert de Bertrand Belin.

PRÉSENTATION DE L'ENTREPRISE

1)  HISTORIQUE ET CONTEXTE ÉCONOMIQUE

À l’origine, le Châtelet était un château fort. Mais après avoir été transformé en siège de juridiction civile et criminelle, détruit puis repensé en terme d’urbanisme par Haussmann, l’architecte Gabriel Davioud a construit, en 1860, de chaque côté de la place du Châtelet deux théâtre de même style (la façade qu’il fit est inscrite, en 1990, à l’inventaire des Monuments Historiques).

 

En 1862, le théâtre place du Châtelet est appelé Théâtre Lyrique en remplacement de celui rasé Boulevard du Temple. Le bâtiment est incendié pendant la Commune (en 1871) et il sera reconstruit trois ans plus tard par la Ville de Paris. Il prend alors le nom de Théâtre Historique en 1875, puis celui du Théâtre des Nations en 1879.

 

En décembre 1898, Sarah Bernhardt, illustre tragédienne, prend la direction de ce théâtre et lui donne son nom. Mais sous l’occupation, le théâtre Sarah Bernhardt est renommé théâtre de la cité et c’est Charles Dullin qui en prend la direction.

 

Cependant, à la fin des années 60, le bâtiment nécessite de profonde rénovations : l’intérieur est alors entièrement démoli pour créer une nouvelle salle en amphithéâtre répondant aux exigences de la scénographie contemporaine. L’architecte Jean Perottet, les décorateurs Fabre et Tribel et le scénographe René Allio conçoivent une salle de 1 000 places réparties sur les gradins (voir plans en annexes 1 et 2). C’est en 1968 que le théâtre rouvrira au public sous le nom de Théâtre de la Ville.

Le Théâtre de la Ville est en grande partie subventionné par la Ville de Paris. Par exemple, en 2007, la municipalité de Paris a subventionné le théâtre à hauteur 10,7 millions d’euros pour un budget total de fonctionnement de 13 millions d’euros. Les spectateurs (et notamment ceux qui ont souscrit à un abonnement du théâtre) ainsi que les tournées des spectacles internes représentent une autre part des revenus du théâtre. 

2)  PRÉSENTATION DE L'ORGANISATION DU THÉÂTRE
3)  LE MATÉRIEL DU THÉÂTRE DE LA VILLE
  • Les enceintes

Le théâtre de la Ville dispose d’un système surround chez D&B. Celui-ci est composé d’un système Line Array (enceintes de modèle Q1) ainsi que de 3 enceintes Q10 de chaque côté de la salle pouvant aussi bien servir ensemble que séparément. De plus, 8 subwoofers sont Q-Sub sont placés au dessus de la scène pour la restitution des basses ; bien que l’idéal pour un caisson de basse soit d’être au sol, la contrainte de l’esthétique visuelle du théâtre imposait de les cacher. Enfin au devant de la scène se trouvent deux autres enceintes Q10 permettant d’assurer l’homogénéité du niveau d’écoute des premiers rangs.

 

Mais le théâtre de la Ville dispose aussi de plusieurs autres modèles d’enceintes qui sont utilisé ponctuellement pour les spectacles le nécessitant. Ces enceintes sont principalement de la marque Meyer Sound : des UPA, des CQ1 et des Sub 650, mais le Théâtre de la Ville dispose aussi d’enceintes Nexo (PS).

  • Les consoles

Historiquement la régie son du théâtre de la ville se trouvait en cabine au dessus de la salle. Cependant il est difficile de se rendre compte de ce que les spectateurs perçoivent lorsque l’on n’écoute pas les mêmes enceintes qu’eux et que l’acoustique des salles n’est pas identique. C’est pourquoi il y a plusieurs consoles au théâtre : une en régie qui permet actuellement de faire le matriçage vers le système de diffusion et les enregistrement (une Vista 8 de chez Studer) et une console en salle pour que le régisseur du spectacle soit dans les meilleurs conditions pour mixer (une CL5 de chez Yamaha). Le théâtre a aussi d’une autre console qui est, de part sa praticité, réservée à la tournée des spectacle internes (une DM2000 de chez Yamaha).

  • Les microphones

Le théâtre de la Ville loue souvent les microphones qu’il utilise en fonction de la demande du régisseur. Les microphone utilisé la plus part du temps sont : les PCC de Crown qui servent à reprendre tous les bruits fait au sol, les micro chant tels que le SM58 de Shure et des micro canon (souvent de marque Sennheiser). Le théâtre utilise aussi souvent des micro cravate de marque DPA pour leur discrétion (capsule de très petite taille et qui existe en plusieurs coloris : noir, beige, marron…)

MA PLACE DANS L'ENTREPRISE

Le Théâtre de la Ville est une salle qui fonctionne beaucoup en statut d’accueillant. C’est à dire que la troupe de spectacle, les danseurs ou les musiciens, qui viennent y faire une représentation, sont souvent en tournée et arrivent donc avec leur propre régisseur son. Celui-ci connaît donc déjà le spectacle et les réglages globaux qu’il doit faire pour que tout se passe au mieux, le régisseur du spectacle est aussi chargé de communiquer une liste de matériel (console de mixage, enceintes et information relatives à la diffusion, microphones et patch d’entrée) pour que la préparation du matériel ainsi qu’une éventuelle réservation soit faite. D’autant plus que les artistes arrivent souvent au théâtre le jour de la première. Les régisseurs du Théâtre de la Ville sont donc chargés d’analyser la demande pour y répondre au mieux avec le matériel déjà présent au théâtre ou pour prévoir à temps la réservation.Le Théâtre de la Ville fait aussi des enregistrements des représentations qui ont lieux dans la salle ainsi que des spectacles internes pour les donner aux tourneurs ou pour l’archivage. Il y a donc une petite partie de post-production à effectuer sur les multipistes enregistrées. De plus, il y a aussi de la maintenance de matériel à effectuer. 

1)  L'INSTALLATION DU MATÉRIEL

J’ai pu durant ma période de stage assister à quatre spectacles différents et donc autant d’installation et de désinstallation. La première étape pour préparer la venue d’un spectacle est l’analyse des fiches techniques (liste de matériel et emplacement dans le théâtre), afin de prévoir le matériel utilisé et réserver chez des prestataire tel que Silence le matériel manquant.

 

J’ai pu remarqué que la difficulté, dans un théâtre, est de combiner les installations à la fois des décors, des lumières et du son. En effet, les trois se font en simultané et doivent se coordonner avec les machinistes. Tout doit se dérouler dans l’ordre, car lorsque les décors sont montés ou que les projecteurs sont placés sur les poutres, cela peut bloquer la descendre des poutres adjacentes et donc gêner l’installation  des autres équipements.

 

L’installation de la partie son débute généralement par la mise en place des différentes enceintes à rajouter. Sur tous les spectacles auxquels j’ai pu assister, il y avait des enceintes placées sur les porteuses. J’ai ainsi pu constaté qu’il y a un ordre bien précis de mise en place ; il faut tout d’abord positionner l’attache sur l’enceinte avant de l’attacher à la poutre porteuse. Ensuite il faut mettre en place les élingues de sécurité. Enfin, on peut câbler les enceintes et cleaner les longueurs avec des sortes d’élastiques d’attache. C’est la première manipulation que nous faisions, cela permettait de faire les réglages d’angles (autant sur le plan horizontal que sur le plan vertical) et les réglages de hauteur, et ainsi de ne plus touché à la porteuse. Ensuite nous placions les enceintes au sol. Cela permettait aussi aux autres services de placer du décor ou des projecteurs sur les porteuses. L’étape suivante est de placer les microphones suspendus (attacher par le câble XLR à un pont lumière ou à une porteuse). La plus part du temps, cette étape nécessite de monter dans les cintres. La mise en place des micros au sol se fait en dernier car il ne faut plus qu’il y ait de manipulation de machine tel que la Génie (utiliser pour les réglages par action physique sur les lumières) sur le plateau afin de ne pas les abimer ! Enfin la dernière phase de la journée d’installation est de vérifier que tout marche correctement. Nous réalisions donc le patch des micros et enceintes et allumions les amplificateurs pour tester les enceintes en envoyant un bruit rose dans chacune d’entre elles. Et pour les micros, nous faisions du bruit devant eux un à un. Le régisseur du spectacle restait devant la CL5 pour écouter de la salle le rendu et commencer à faire certains réglages sur la console.

2)  POST-PRODUCTION D'ENREGISTREMENT DE SPECTACLE

J’ai pu effectué deux post-productions d’enregistrement multipiste de spectacle qui avaient eut lieu au Théâtre de la Ville. La post-production est très légère puisque l’enregistrement doit rester fidèle à la diffusion qui a eut lieu : l’enregistrement se fait directement en sortie de la Studer qui, relié à la CL5, à tous les réglages de corrections fréquentiels, de niveaux établis par le régisseur son. Il faut donc cleaner les différentes pistes (le début et le fin de l’enregistrement où il ne se passe pas grand chose, les moments de vides (lorsqu’un instrument ne joue pas). Il faut aussi faire une légère compression, en changeant d’outil selon la nature de la source sonore.

3)  LA MAINTENANCE

Nous avons effectué un jour de la maintenance, principalement sur des câbles (EP5 et XLR). Une salle sous le toit du théâtre est réservé à la maintenance des câbles et autre matériel de son devant être réparé. Il s’y trouve des connecteurs de tout type, de l’étain, des fer à souder, et pleins d’autres matériel tel que des pinces, des testeurs, des pompe à dessouder… J’ai pu personnellement réparer deux multipaires XLR et un EP5. N’ayant pas fait beaucoup de soudure dans ma vie, cette tâche m’a permis de m’améliorer un peu tout en revoyant les techniques de soudure (étamer les parties dénuder du câble, enlever le surplus d’étain sur le fer à souder, mettre une gaine thermorétractable pour consolider le câble…)

CONCERT DE BERTRAND BELIN

Le concert de Bertrand Belin avait lieux le 19 décembre 2014 au soir. La réelle difficulté de ce concert était qu’il se déroulait pendant le jour de repos d’un autre spectacle : Torobaka de Akram Khan et Israel Galvan (du 16 décembre 2014 au 5 janvier 2015). Il fallait donc faire le moins de modifications possible sur les installations de Torobaka pour pouvoir efficacement le remettre en place pour le lendemain.

1)  L'INSTALLATION

Nous avons donc doublé la plus part du matériel afin que tout se passe pour le mieux et pour ne pas modifié les réglages déjà établies sur Torobaka : réservation d’une nouvelle boite d’I/O, d’amplificateurs et même de câbles. Une autre console CL5 a aussi été prise pour effectuer les retours des musiciens. Nous avions précédemment fait des repères au sol avec du barnier pour pourvoir remettre les différents micros et enceintes de Torobaka au même emplacement. Le jeudi 18 décembre, après la représentation de Akram Khan et Israel Galvan, nous avons fait le clean complet du plateau afin de gagner du temps sur le lendemain.

Il y avait quatre musiciens : une batteuse, un pianiste qui avait deux synthétiseurs, un guitariste et Bertrand Belin (chanteur et guitariste). Je n’ai malheureusement pas pu assister au montage de l’installation, car j’étais prévu pour assister aux réglages (notamment des retours) puis pour aider au démontage du concert (14h-23h30).

2)  LES RETOURS

C’était très intéressant de voir les retours des concerts. Chaque musicien voulait quelque chose de bien particulier. C’est Benoit Goupillon (régisseur au Théâtre de la Ville) qui s’est occupé des retours, il lui fallait être très réactif au demande des musiciens pendant leur répétition.

Un logiciel a été créé par Yamaha permettant au régisseur son de contrôler la CL5 depuis une tablette tactile. Cette application est très pratique pour effectuer les retours, elle permet la mobilité du régisseur qui peut donc se placer à côté de chaque musicien pour effectuer les réglages tout en se rendant compte de l’environnement sonore à la place du musicien. Par exemple, la batteuse (jouant un instrument d’un important niveau de décibel) n’a demandé à avoir que le Kick en retour avec la voix de Bertrand Belin et un peu de guitare. De plus les musiciens sont rassurés d’entendre les changements qu’ils demandent rapidement. Cela permet aussi d’aller voir les musiciens un par un afin d’éviter que ceux-ci demandent tous en même temps des réglages pour leur retour.  

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